La piscine de St-Mihiel doit faire prochainement l’objet de diverses améliorations et mises aux normes.
Ne serait-ce pas l’occasion de réfléchir aux économies du futur ?
Voici nos propositions concrètes sur cet équipement, intercommunal depuis deux ans maintenant…
Combien coûte notre piscine pour fonctionner ?
Entre, environ, 250 000 et 280 000 €/an , dont 60 000 € de « fluides et consommables » en eau (8000 m3), chauffage et electricité (800 000 à 1 million de Kw).
De 30 à 40 000 € d’entretien et réparation.
Le reste représente les frais de personnel (accueil, entretien, surveillance, animation et management).
Quelles économies peuvent être réalisées ?
Essentiellement sur les frais de fluides ! Il sera difficile de réduire les frais d’assurance, de nettoyage, d’entretien, de réparations, etc… ou les frais de personnel ( 5 temps plein en tout) à moins de réduire drastiquement une activité fort utile pour le bassin de vie.
Comment faire ?
En utilisant les matériaux et énergies à notre disposition dans la nature :
- 1/Installer des panneaux solaires thermiques ayant pour fonction de chauffer l’eau, à la fois de la piscine et des sanitaires. C’est techniquement une chose aisée à réaliser car la piscine dispose d’une toiture très étendue.
Cette installation sera très efficace en été, mais aussi en inter-saison.
Compte tenu du rendement technique de ces panneaux, chaque m2 installé permet de « récupérer » environ 250 à 400 Kw/an sous forme d’eau chauffée (et non pas d’électricité), soit l’équivalent de 25 à 40 litres de fuel ou m3 de gaz.
Avec 200 m2 installés, il serait donc possible d’économiser environ 50 à 80 000 Kw par an, pour un coût d’installation brut évalué à 100 000 € avant toute subvention.
L’économie actuelle oscillera entre 5 000 et 8 000 € par an (avec les actuels prix de l’énergie), ce qui demande une durée de « retour sur investissement » de 10 à 20 ans, selon les subventions obtenues… et surtout beaucoup de pollution évitée.
- 2/Installer une chaufferie à bois déchiqueté pour l’hiver en particulier, et le printemps et l’automne en parallèle avec les panneaux solaires :
Le coût du combustible, renouvelable, est actuellement 3 fois moindre que le gaz dit »naturel ».
Les économies pourront donc permettre de réduire d’au moins 50 % la facture de Gaz (soit au moins 20 000 € économisés par an), tout en utilisant une production locale, au lieu d’une extraction de combustible fossile, par nature épuisable à brève échéance.
Là encore, l’investissement sera à étudier en détail et, suivant le taux de subvention, sera facilement amortissable.
Nous n’oublierons pas en effet que notre piscine se situe à quelques pas de la salle des fêtes, dont le système de chauffage peut lui aussi être optimisé avec la piscine (les horaires d’utilisation sont quasiment alternés), et qui mérite aussi une restructuration (en particulier des cuisines).
- 3/ Ces solutions seront enfin utilement couplées à une pompe à chaleur air/eau et eau/eau, qui récupèrera à la fois la chaleur de l’air ambiant du printemps à l’automne, mais aussi les calories aujourd’hui « jetées » au « tout à l’égout » avec les eaux chaudes de débordement et des douches, et ce, toute l’année.
Avant de produire ou consommer de l’énergie, récupérons déjà celle existante…
Bien sûr, ce programme nécessitera une décision intercommunale que seule une volonté et une réelle sensibilité écologique pourront défendre !
A défaut, l’on peut craindre que l’économie à brève échéance et la simplification ne laissent une nouvelle fois passer le train du progrès et du bon-sens…
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