Dette avouée n’est pas pour autant payée…

Petit point d’économie locale :

le dernier bulletin municipal retrace « avantageusement » le bilan de la gestion de la municipalité sortante.

Nous y apprenons que la dette de la Ville (les sommes dues aux banques) est passée de 488 €/habitant fin 2002 (18 mois après les élections) à 705 €/habitant fin 2006, « rattrapant » ainsi la moyenne des villes de taille comparable.

Pour 5000 habitants, cela signifie environ 1 100 000 € d’emprunts dus en plus en seulement 4 ans !

Bizarrement, l’annuité (remboursement du capital et des intérêts) reste stable à 58 € par an par habitant (soit plus de 300 000 € à rembourser chaque année par la Ville )…

Explication : Pour rembourser 488 € à hauteur de 58 € par an, en supposant un taux d’intérêt moyen de 4,5 %, il faudrait 11 années.

Avec 705 €, remboursés 58 € par an, il suffira de 18 ans !

Voilà comment adoucir la douleur, il suffit de la prolonger ! et d’augmenter encore les intérêts payés…

Pour financer ces besoins, la municipalité actuelle a ainsi réalisé plus de 2 millions d’€ d’emprunts à rembourser pendant 25 ans, en taux révisables (et qui galopent aujourd’hui à près de 5 % l’an en taux d’intérêt)…

Enfin, selon la Chambre Régionale des Comptes, la dette n’était que de 381 € par habitant fin 2000 (2 mois avant les dernières élections), contre dorénavant 705 € !

C’est en fait une dette augmentée de 85 % dont nous héritons !( sans compter 2007)

La Ville a ainsi dépensé, chaque année en moyenne 280 000 € de plus que ses recettes, ce qui s’appelle un Déficit Budgétaire au sens macro-économique.

A titre de comparaison, il aurait fallu augmenter les impôts locaux de 18 % supplémentaires pour assumer ces déficits, plûtôt que de choisir d’endetter les générations futures !

Alors ce bulletin ? élogieux ou calamiteux ?

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